Le mot «art», depuis son sens premier – ensemble
de procédés tendant à une fin déterminée
–, a pris au cours des âges diverses acceptions –
virtuosité technique ou métier, et, depuis le XIXe
siècle, ensemble de la création artistique ou activité
dans le domaine des arts – qui reflètent la complexité
et la diversité de ce qu'il désigne: l'histoire
de l'art, tout au moins en Occident, est jalonnée de bouleversements
des catégories de l'art et de renversements de leurs valeurs.
Cette mobilité du champ d'application de l'art dans la
culture occidentale se retrouve d'ailleurs dans les autres civilisations,
où l'art suit un développement autonome –
jusqu'à l'art contemporain, qui, fruit de l'Occident, est
universel dans sa pratique. Comprendre l'art aujourd'hui, c'est
s'interroger sur ses processus de formation: par quels itinéraires,
avec quelles exclusions? Admettre que le «beau idéal»
n'est qu'une expression de l'art parmi d'autres, c'est se donner
les moyens d'une approche juste et sans préjugés
de l'art musulman, des arts africains, océaniens, amérindiens,
de l'art d'Extrême-Orient.
Relativiser les œuvres d'art, en les considérant
dans un déroulement historique et dans leurs rapports aux
sociétés qui les produisent et les reçoivent,
permet d'appréhender dans ses significations profondes
l'ensemble des productions humaines regroupées sous le
terme générique d'« art ».
Ce sont les écrivains qui, les premiers, ont attiré
l'attention sur l'art naïf. Rimbaud ne déclare-t-il
pas aimer «les peintures idiotes, dessus de portes, toiles
de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires»? C'est
au Salon des indépendants, en 1886, que les naïfs
se font véritablement connaître. Henri Rousseau y
expose une de ses toiles, laquelle suscitera d'ailleurs la risée
du public et des critiques. Venus tard à la peinture, pour
la plupart d'entre eux d'origine très modeste, les naïfs
pratiquent un art spontané, avouant une ignorance souvent
totale des techniques du dessin ou de l'application des couleurs.
Imperméables aux recherches de leurs contemporains, ils
n'appartiennent à aucun mouvement, et peignent avant tout
pour obéir à une impulsion personnelle.
Données encyclopédiques, copyright © 2001 Hachette
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Laurent
Emile MICHEL est né le 27 octobre 1922 dans un petit village
des Bouches du Rhône. Il s’adonne à la peinture
en autodidacte depuis 1955. Artiste peintre naïf authentique,
il nous restitue un univers idyllique avec amour et fraîcheur.
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Pendant
la seconde guerre mondiale, il est arrêté par la
police de Vichy, torturé et envoyé dans un camp
d’internement puis dans un camp de travail nazis.
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Laurent Emile MICHEL, artiste peintre naïf
authentique, est l’un des gardiens de notre mémoire.
Il nous restitue avec candeur tout un mode de vie disparu à
jamais.
Le regretté Anatole Jakovsky disait que les artistes naïfs
: « cherchent à sauver ce qui n’est pas encore
impossible de sauver. »
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