Pendant la seconde guerre mondiale, il est arrêté
par la police de Vichy, torturé et envoyé dans un
camp d’internement puis dans un camp de travail nazis. Là,
il subit la faim, le froid, et l’humiliation. La vue des
êtres humains entassés dans des wagons à bestiaux
et les coups des geôliers. Il sera marqué à
vie par le nazisme.
Atteint aux poumons, il sera rapatrié à la libération.
Dans son élaboration, les connotations des périodes
douloureuses de sa vie réapparaissent avec des formes différentes.
Elles sont devenues, au fil du temps, la signature de l’artiste.
Mais il n’échappe pas aux règles du genre puisqu’il
retourne aux sources pures de l’enfance et fait apparaître
des gamins d’un autre temps, en culottes courtes, vêtus
de pèlerines et capuches. Il y a aussi la volonté
de miniaturiser, sans doute l’expression du besoin d’exercer
un pouvoir de protection à sa mesure. Ne sommes nous pas
tous de grands enfants à protéger dans un monde violent
? Le cheminement de MICHEL est pathétique et démontre
une réelle sensibilité aux douleurs des hommes.
Atteint
aux poumons, il sera rapatrié à la libération.
Soins intensifs, pneumothorax, perte de la parole, indicible souffrance,
puis il passera plusieurs années dans un sanatorium. Le
jeune homme de l’époque sera contraint à d’interminables
stations dans une chaise longue, avec pour horizon les prés
enneigés l’hiver, la blancheur éternelle des
sommets l’été.
Après la crasse, l’incertitude du lendemain
MICHEL va retrouver symboliquement le calme et la pureté
dans le manteau blanc immaculé. Alors rien d’étonnant
quand un demi siècle après les évènements
apparaissent des fils de fer barbelés dans une peinture
évoquant une paysage idyllique, la démarche insolite
peut désorienter le spectateur. Rien d’étonnant
encore, l’obsession de la neige purificatrice apparaissant
souvent dans ses travaux. Non point, car l’auteur a le souvenir
cuisant d’avoir laissé, accrochés aux barbelés
acérés, des lambeaux de son âme. Grand mutilé
de guerre, MICHEL s’adonne à la peinture artistique
depuis 1955.
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Laurent
Emile MICHEL est né le 27 octobre 1922 dans un petit village
des Bouches du Rhône. Il s’adonne à la peinture
en autodidacte depuis 1955. Artiste peintre naïf authentique,
il nous restitue un univers idyllique avec amour et fraîcheur.Pendant
la seconde guerre mondiale, il est arrêté par la police
de Vichy, torturé et envoyé dans un camp.
Pendant
la seconde guerre mondiale, il est arrêté par la
police de Vichy, torturé et envoyé dans un camp
d’internement puis dans un camp de travail nazis. Là,
il subit la faim, le froid, et l’humiliation. Malheureux
esclave des temps modernes, il est forcé de travailler
dans une gare des chemins de fer allemands. Vision d’horreur,
choc épouvantable, le futur artiste en sera bouleversé
pour le restant de ses jours.

Laurent Emile MICHEL, artiste peintre naïf
authentique, est l’un des gardiens de notre mémoire.
Il nous restitue avec candeur tout un mode de vie disparu à
jamais.Ici avec son jeune fils,la joie et le bonheur retrouvé.
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